De Toulouse-Lautrec aux années 50, plongez dans l’histoire fascinante de l’affiche illustrée et découvrez comment la Manufacture Arssans en réinvente l’esprit graphique.

L’âge d’or de l’affiche illustrée : de Toulouse-Lautrec aux années 50

Bien avant l’ère numérique, quand les murs des villes remplaçaient les écrans, une forme d’art populaire captivait les passants : l’affiche illustrée. Entre la fin du XIXe siècle et les années 1950, elle connaît un âge d’or exceptionnel, mêlant innovation graphique, puissance évocatrice et élégance visuelle. D’abord outil de promotion, elle devient rapidement un support artistique à part entière. Aujourd’hui, cet héritage visuel vit à nouveau grâce à des marques comme Manufacture Arssans, qui perpétuent l’esprit de l’affiche d’antan dans l’univers de la décoration murale contemporaine.

La révolution de Jules Chéret : naissance de l’affiche moderne

C’est à Paris que débute cette grande aventure. Dans les années 1860-1880, Jules Chéret révolutionne la communication visuelle avec des affiches hautes en couleur, utilisant la lithographie en couleur avec une maîtrise inédite. Il introduit des figures féminines joyeuses, des typographies intégrées au dessin, et surtout une composition dynamique qui attire immédiatement l’œil. Ses œuvres pour les Folies Bergère, les parfums Rodo ou les eaux minérales Perrier ouvrent la voie à un art nouveau de la rue.

Le style Chéret séduit par sa fraîcheur et sa liberté graphique. À tel point qu’on parle de « Chérettes » pour désigner ses figures féminines dansantes et expressives. Il ne s’agit plus de simple publicité, mais d’un univers graphique à part entière, souvent comparé aux grands formats picturaux de l’époque. Chéret est considéré à juste titre comme le « père de l’affiche moderne ».

Toulouse-Lautrec : la bohème stylisée

Henri de Toulouse-Lautrec incarne la suite logique et l’approfondissement de cette démarche. Peintre, dessinateur et lithographe, il transcende la fonction promotionnelle pour imposer une esthétique radicalement nouvelle. Dans les années 1890, ses affiches pour le Moulin Rouge, la danseuse Jane Avril ou le cabaret Aristide Bruant capturent l’essence du Montmartre nocturne avec une économie de moyens saisissante : silhouettes stylisées, aplats de couleurs, compositions audacieuses.

Lautrec ne cherche pas à flatter, mais à transmettre une ambiance. Il extrait l’essence d’un lieu ou d’un personnage avec une force graphique fulgurante. Ses affiches sont aujourd’hui conservées dans les plus grands musées du monde. Elles incarnent une modernité graphique avant l’heure, entre art décoratif et instantané de vie.

L’Art nouveau : l’affiche comme ornement

Au tournant du siècle, l’Art nouveau s’impose en Europe. L’affiche devient un terrain d’expression idéal pour ses volutes florales, ses motifs naturalistes, ses figures féminines idéalisées. Alphonse Mucha, en particulier, impose une esthétique reconnaissable entre mille : compositions ornementales, halos végétaux, palette pastel, typographies calligraphiées. Ses affiches pour Sarah Bernhardt ou les papiers à cigarette Job sont devenues des icônes culturelles.

Le succès est tel que les affiches sont arrachées des murs pour être collectionnées. La bourgeoisie les encadre, les amateurs les échangent. Le style graphique n’est plus réservé aux musées : il habite les rues, les salons, les chambres. Le décor mural devient un prolongement du goût artistique personnel.

Des avant-gardes au design : mutation entre les guerres

Les années 1920-1930 marquent un tournant. L’affiche entre dans l’ère de la vitesse, de la consommation, de la rationalité. Sous l’influence du cubisme, du constructivisme russe et du futurisme italien, les formes se géométrisent, les messages se simplifient. Le grand maître de cette époque est sans conteste A.M. Cassandre.

Ses affiches pour le Nord Express, le paquebot Normandie ou la marque Dubonnet introduisent une rigueur graphique inédite. L’image devient structure. La typographie fusionne avec la composition. La modernité n’est plus ornementale : elle est fonctionnelle, percutante, élégante. L’affiche devient un langage visuel à part entière.

C’est aussi l’époque où les affiches de tourisme, les campagnes d’hygiène publique ou les marques alimentaires investissent massivement les espaces urbains. Des graphistes comme Jean Carlu, Charles Loupot ou Paul Colin apportent chacun leur vision à ce nouvel âge du design visuel.

Les années 40-50 : chaleur graphique et esprit populaire

Après la Seconde Guerre mondiale, l’affiche prend un ton plus direct, plus populaire, souvent teinté d’humour. C’est l’âge des affiches de produits du quotidien, des campagnes de santé publique, des événements culturels. Loin des fastes décoratifs, on cherche à convaincre vite et bien.

Raymond Savignac, avec son trait naïf et percutant, devient le visage de cette nouvelle affiche : simple, drôle, efficace. Sa vache Monsavon, son pingouin pour L’Évian, ou son éléphant pour Gitanes sont devenus des classiques. Bernard Villemot, quant à lui, impose une élégance colorée, notamment pour Orangina ou Air France.

Dans ces décennies, l’affiche devient omniprésente : dans les rues, dans les gares, sur les lieux de travail, jusque dans les cuisines. Elle incarne la vitalité d’une société en reconstruction. Elle parle à tous, sans hiérarchie, sans filtre. C’est un art démocratique, accessible, fédérateur.

L’affiche comme objet décoratif : un retour par la grande porte

Depuis les années 2000, on assiste à un retour en grâce de l’affiche illustrée comme élément de décoration intérieure. Loin d’être ringarde ou nostalgique, elle est perçue comme un manifeste de goût, une manière d’afficher sa sensibilité artistique, son attachement au passé ou à un territoire.

Ce regain s’explique par plusieurs facteurs : la recherche d’authenticité face à l’uniformité des grandes enseignes, le désir de réinjecter du sens et de la mémoire dans la décoration, ou encore le goût pour les lignes graphiques d’antan, redevenues ultra-tendance. L’affiche vintage est redevenue un symbole d’élégance culturelle.

Manufacture Arssans : héritière de l’âge d’or graphique

La Manufacture Arssans s’inscrit pleinement dans cette tradition réinventée. À travers ses collections d’affiches illustrées, elle puise dans l’esthétique des années 30 à 50 pour créer des visuels forts, narratifs et évocateurs. Chaque affiche raconte une histoire, évoque une époque, une ambiance, un art de vivre.

Les compositions sont pensées pour les intérieurs contemporains, tout en gardant cette patine rétro, ce grain visuel qui évoque les techniques anciennes d’impression. Qu’il s’agisse d’une vue de la Provence, d’une scène de marché, d’un métier traditionnel ou d’un motif stylisé, les affiches Arssans conjuguent beauté graphique, ancrage patrimonial et exigence de fabrication. Tout est conçu et imprimé en France, avec le soin du détail.

En choisissant une affiche Manufacture Arssans, on ne se contente pas de décorer un mur. On y appose une vision du monde, un hommage discret à ceux qui ont fait de l’image un art. C’est une manière d’habiter l’espace avec du sens, de la mémoire, et une touche d’élégance intemporelle.

Conclusion : quand l’image devient patrimoine

De Jules Chéret à Raymond Savignac, de Mucha à Cassandre, l’histoire de l’affiche illustrée traverse les styles, les époques et les révolutions esthétiques. À chaque étape, elle a su s’adapter, séduire, émouvoir. Elle a parlé à toutes les classes sociales, à tous les âges, à toutes les cultures.

Ce patrimoine graphique, longtemps cantonné aux galeries de collectionneurs ou aux livres d’art, retrouve aujourd’hui une nouvelle vie dans nos intérieurs grâce à des créateurs passionnés comme la Manufacture Arssans. En affichant ces images sur nos murs, nous prolongeons un geste ancien : celui de rendre la beauté accessible, lisible, vivante.

Et si, finalement, l’âge d’or de l’affiche ne faisait que recommencer ?

-->